Forfaiture incontestable à la Maison des Artistes. Elections biaisées.

Nous sommes soumis, nous, adhérent-e-s à la MdA, à une rupture du silence nécessaire pendant une période électorale.
Le président par intérim, sortant et candidat, prend la responsabilité d’utiliser le fichier général des adhérent-e-s (25000) pour valoriser les activités passées.
Ce matraquage du corps électoral tend à submerger les adhérent-e-s de quantités d’activités souvent secondaires voire anecdotiques et administratives pour faire pencher les votes en leur faveur.
Chacun d’entre nous, pris dans son propre travail, n’a pas le temps analyser en détails ces activités listées lors de ces communications.
Ce comportement est parfaitement inéquitable pour les autres candidat-e-s au CA de la MdA et pourrait ressembler donc à une manipulation déloyale de ces élections.
Je suis bien triste de le constater mais j’espère que comprendrez ma réaction et mon simple soucis d’équité car je ne veux pas provoquer de violences inutiles.
Ces élections auraient du être démocratiques et justes pour que le résultat soit vraiment légitime vis à vis de tous les acteurs du paysage des arts visuels de France.

ps: Un petit rappel rapide des actions principales durant ma présidence

J’ai assuré la présidence de la Maison des artistes pendant 13 ans.

Et entre autre, j’avais voulu mettre en place la Convention des arts visuels de l’Union européenne (2008) alors que j’avais présidé le Conseil national français de L’AIAP (Association Internationale des Arts-Plastiques) parallèlement à la MdA et que j’étais trésorier de l’association internationale.
Cette association dont l’objet est la condition de l’artiste me semblait la plus concernée pour regarder en face les différences de statuts des artistes plasticiens dans le monde.
L’idée première était de montrer qu’en France nous avions, artistes plasticiens, un système très favorable qu’il fallait promouvoir en Europe pour y associer tous les artistes et pour le consolider ici dans notre pays.
Comme nous pensions que l’Europe était le seul avenir pour la France, nous avions donc à militer pour éviter que l’avancée de la construction européenne ne nivelle par le bas les régimes sociaux des artistes.
L’AIAP se trouvait être la structure, dont je connaissais bien les rouages, qui nous avait permis d’entrer en relation avec les associations européennes.

Je n’oublie pas aussi que la décision de créer un syndicat puis de le faire reconnaitre par la CFDT, était une stratégie que j’avais élaborée et conduite, car nous étions confronté à la surdité, à l’endroit de la « représentativité » de la MdA, des instances ministérielles et à la violence des coups bas permanents des autres syndicats et structures représentatives.

Quelques soient mes différents avec les uns ou les autres, j’ai défendu, notre association et l’action collective pour soutenir les artistes plasticiens et leur régime social. Celui-ci avait été, je le rappelle, élaboré par la Maison des Artistes avant tous les autres systèmes de sécurité sociale des artistes-auteurs.

N’oublions pas aussi, de porter à mon crédit, différentes initiatives dont je ne ferai pas une liste exhaustive:

La grande manifestation au Palais Royal qui avait retardé les échéances, puis,
les Hivernales, qui était un grand salon des artistes.

Je ne veux pas oublier non plus le soutien aux artistes Haïtiens, la vente aux enchères et l’exposition au Ministère de la Culture.
Je rappelle aussi la convention au Sénat au sujet de la défiscalisation des oeuvres d’arts par les particuliers (2006).
Et le « Manifeste des arts visuels » de 2012 pour les 60 ans de la MdA…

Je cite cela, en vrac, en omettant le reste du quotidien et tous les rendez-vous administratifs et politiques…

Aujourd’hui notre Maison des Artistes reste une grande association bien vivante. Elle devrait avec détermination se battre pour affirmer la place des artistes des arts visuels dans le paysage générale de la Culture en France.
Ce serait un programme enthousiasmant, surtout aujourd’hui, dans cette période bien incertaine où le doute gagne toutes les strates de la société.

Le constat désastreux est bien que les associations d’artistes sont étouffées entre les règles, le fonctionnement et les critères du pouvoir des marchés et le pouvoir institutionnel, local ou national, sans ignorer toutes les pesanteurs des conformismes de la pensée.

Votons.