Rémy Aron vu par…

Vous trouverez ici une sélection d’articles parus dans de nombreux journaux et magazines.

 

“Habiter la présence” Valère BERTRAND

Rémy Aron aime les bords qui ouvrent sur une pièce plus éclairée dont l’angle principal est occupé par un poêle imposant. Surplombé d’une verrière qui court le long du mur du fond. Contre lequel sont disposés, d’une façon savante, comme sur une scène, plusieurs tables recouvertes d’une nappe blanche ou l’on reconnaît quelques objets familiers. Une bouteille, un plat, un verre, entourés de toiles. Dont certaines déjà peintes sont posées bien en évidence sur un chevalet, alors que d’autres plus nombreuses préfèrent nous tourner le dos. Un canapé, un bouquet dans son vase, un paravent, viennent compléter l’ensemble. Tout un attirail qu’il n’est pas rare de croiser dans ce que l’on a coutume de nommer un atelier.

L’atmosphère, même si la lumière est assez monacale, est celle d’une pièce silencieuse ou le temps n’aurait pas vraiment prise. Un verre renversé souligne que celui qui l’occupe n’est pas loin. De plus, les objets semblent avoir été arrangés en éventail à la  manière d’un orchestre de chambre, surpris en pleine répétition. Cette disposition en courbe, fait penser à la main d’un joueur qui n’hésiterait pas à nous montrer ses cartes pour mieux nous inviter à entrer dans son jeu. Pourtant, on comprend que tout est peint sur le même plan, à égalité. Sans point de fuite, ni perspective, et que ce sont uniquement certains détails exceptionnels, particulièrement colorés, auxquels le regard doit maintenant s’accrocher, qui va définir le mouvement que celui-ci va prendre. Comme si le peintre nous montrait lui-même le chemin. Insistant sur le jaune d’un citron sur une table, par exemple, que double en écho celui d’un soleil qui se lève au cœur d’une toile posée sur un chevalet. Alors que sur une chaise, toute proche, recouverte d’une nappe, un plat très sombre, presque noir, répond au rouge d’un verre à côté d’une bouteille vide qui prend la couleur de la nappe. Un point d’ancrage crucial, autour duquel s’organise le rythme que va prendre le tableau.

Mais le plus, étonnant reste la lente pénétration du regard, sa tranquillité. Comme une longue promenade ou l’on peut apprécier le grain de la lumière. Tout en mesurant les forces qui avancent et qui reculent dans le fond. À l’image d’une forge qui creuse l’espace. Alors que l’œil ne peut s’empêcher de tomber parfois sur un détail saugrenu. Une serviette de bain couleur blanche pendue à l’extrémité d’un paravent qui se tient sur le bord de la toile et dont on comprend l’importance pour équilibrer le tableau mais qui peut également signifier la canne d’un aveugle. Une manière comme une autre pour Rémy Aron de nous faire comprendre qu’on ne peut avancer qu’à tâtons. Seul moyen, selon Rémy Aron, d’espérer voir le miracle se produire. Celui d’une présence, dont chaque toile vise à nous donner l’équivalent. Vision contemplative, basée sur l’attention, ou tout est à inventer

 

[ Natures mortes ]

«Pour un apaisement de l’âme» Pierre SOUCHAUD [ARTENSION]

«Le manque, dans les magazines traitant exclusivement de l’art d’aujourd’hui-qu’on dit parfois contemporain c’est de ne pas montrer des oeuvres de Jean-Baptiste Corot par exemple : ces images hors du temps devant lesquelles on aimerait s’agenouiller et pleurer d’émotion, ou bien ces images de ‘‘natures mortes’’ anciennes qui contiennent dans leur silence même une vitalité et une actualité indépassables.

Cette émotion propre à ceux qui aiment encore la peinture, c’est celle que l’on peut éprouver devant les toiles de RémyAron.

Elles ont une lumière,une présence mystérieuse, une intelligence poétique,une humanité hors l’âge,qui en font ces fenêtres vers l’intérieur de soi, dont on a besoin pour le recueillement du regard et pour l’apaisement de lâme.»

 

[Compositions]

«Chercher le sacré» Xavier BUREAU [L’ARCHE]

Tout vrai peintre a son univers. Un univers si vaste qu’il n’en finit pas de l’explorer. C’est son pays. Il s’y sent bien.

Rémy Aron nous convie dans des régions connues de lui seul. On dirait les coulisses d’un théâtre à ciel ouvert. Unité, espace, formes, lumière : tout ce qui occupe l’esprit de l’artiste se trouve là réuni. Fragments d’architectures capricieuses, arcades, replis, coins d’ombre, nobles silhouettes féminines, campagne sauvage et d’un vert tendre où l’air circule, nuages vagabonds : rien n’est en conflit, tout s’harmonise dans un monde heureux, un jardin d’Eden. Rêve de peintre dans les dédales duquel on se perd avec délice. Çà et là quelques traces d’humanité : un vase de fleurs, un tableau en cours d’élaboration sur son chevalet.

On pense à Chirico, et même à Piranèse, ou encore à l’atmosphère onirique des films d’animation de Miyazaki. Le souvenir de Poussin n’est pas très loin.

Chercher le sacré

La tradition est un apport, le meilleur des points d’appui pour régénérer l’esprit d’invention et de liberté. Celui qui explore ce que le passé contient d’avenir, dans l’inventivité et la joie, n’est il pas bien davantage dans le présent que celui qui, sans nulle inventivité ni joie, rompt tout lien avec le passé? Héritage savamment digéré dans une matière onctueuse, qui charpente les formes, dans une savoureuse maîtrise des contrastes d’ombre et de lumière.

« Chercher le sacré ait sein des choses ordinaires et l’aspect remarquable de ce qui est commun » (Rabbi Nahman de Braslav): les éléments qui composent cet univers singulier nous sont familiers, ils baignent cependant dans une sorte d’étrangeté douce et musicale. Rémy Aron réinvente le fantastique, un fantastique tempéré. Il réinvente l’intemporel. Une œuvre d’art peut toujours se situer historiquement, mais son désir évident d’être hors du temps est tellement plus réel.

 

[Compositions]

«Réel et rêverie» Lydia HARAMBOURG  [GAZETTE DE DROUOT]

Rémy Aron ne s’est jamais détourné du chemin de la peinture. Entré comme élève de Gustave Singier dans son atelier aux Beaux-Arts, il en sort diplômé en 1972. Pensionnaire à la Casa Vélasquez de Madrid, il a été confronté aux chefs-d’œuvre qui le persuadent, si cela devait encore l’être, de la nécessité d’un métier dont la maitrise serait le gage de sa liberté de création. Son exposition donne la mesure de ses recherches picturales tout au long d’un parcours riche par ses prestations régulières dans les galeries comme dans les salons. Elle révèle l’expression d’un univers personnel dont le langage exprime un certain classicisme, y trouvant les assises plastiques et humanistes de son art. Ainsi le thème de l’atelier, qui traverse son œuvre, renouvelle les problèmes de composition. Avec ses peintures récentes, Rémy Aron en propose des variations à partir d’éléments d’architecture disposés dans un paysage qui introduit une nouvelle dimension spatiale. Dans l’héritage de Piranèse, mais aussi d’Hubert Robert, repensé à partir de la peinture métaphysique de De Chirico, il développe sa réflexion sur l’avenir d’une peinture figurée. Entre songe et réalité, ses scènes élégiaques content d’abord le bonheur de peindre. La beauté des matières travaillées dans des couleurs harmonieuses, dans des accords où sa palette privilégie les ocres, les verts et les gris, exalte une poésie sereine. On voit comment l’inconscient chevillé à la pensée conduit son travail dans des voies où les réminiscences jouent un rôle prioritaire dans l’évolution de sa thématique. La série antérieure des ateliers et des natures mortes prépare naturellement aux compositions actuelles, riches d’une inventivité qui mêle dans un decor de théâtre, objets et personnages énigmatiques. Rémy Aron est arrivé à une étape de son art qui prétend s’abstraire du temps, mais non de celui de la peinture.

 

[Compositions]

“Un regard intimiste et distant” Bertrand DUPLESSIS [UNIVERS DES ARTS]

«Avec le temps» comme le chanta naguère Léo Ferré, il m‘apparaît de plus en plus délicat d’émettre une appréciation globale, une analyse plus encore, a propos des artistes que nous rencontrons et dont l’œuvre nous touche. Si cette remarque n’est pas systématique, elle est fréquente quand elle se situe au milieu d’une vie d’artiste.

C’est vrai, pour ma part, avec l’œuvre de Rémy Aron. A la manière des métamorphoses d’Ovide, son œuvre a connu plusieurs étapes qui me paraissent, à distance, autant d’étapes d’une œuvre d’ensemble, structurée. Rémy Aron n’est pas devenu, par étapes, un peintre; sa vocation était de l’être, de naître avec ce don. Qu’il ait subi des attiirances, des fascinations, des influences, quoi de plus normal: dans toutes les formes d’expression on est le fils de nos admirations. C’est vrai en littérature et dans toute autre forme d’expression. Tout au plus peut-on discerner chez Rémy Aron pour reprendre cette fois un titre réfléchi de Baudelaire, quelques «phares ». Comment s’en étonner quand on sait qu’il eut parmi ses maîtres enseignants Jean Bertholle qui prônait non la description mais la référence allusive ? Elle ne l’entrava pas, donna même une base à son monde personnel. Rémy Aron a su – son œuvre en témoigne – allier son monde intérieur, l’observation « digérée» des maîtres qu’il admirait, à un sens pictural de la modernité qui n’exclut aucune alliance mais écarte toute dépendance qu’elle soit du passé ou du présent, sans jamais exclure le graphisme.

Sa palette est, sans plagier, celle des « particules élémentaires» chères à Michel Houellebecq : nuancée, variée, traductrice des forces créatrices qui circulent en lui et qui, parfois, par un effet de l’art porteur, s’opposent. Ses compositions traduisent une atmosphère, suggèrent un silence, surprennent des éclairages intimistes, parfois confinant au dépouillement, à l’épure, traduisant l’acuité d’un regard inquisiteur, dépourvu pourtant d’interrprétation : un œil qui regarde, recense, sans juger. Dans un premier temps le chroniqueur d’art perçoit en cette œuvre diversifiée une attirance pour la dimension introspective et imaginaire, telle que Chirico la pratique.

Chez Rémy Aron le monde matériel, figé, est mis en place dans une perspective classique, le tout inscrit dans une surréalité onirique intemporelle. Si on va au-delà de ce que la peinture donne à voir, et, surtout, si on se penche sur l’ œuvre créée ces dernières vingt années, cette remarque relève de l’évidence. De même est perceptible l’importance du dessin dans la composition de sa peinture, c’ est par ce recours -la toute récente exposition au Petit Palais de l’œuvre graphique de Goya Le confirme -, que circulent, s’articulent la lumière et l’ombre: de ce point de vue tout l’art figuratif procède de Rembrandt: Goya le premier le reconnaît. La couleur vient après, Non avant. Et alors s’établissent les correspondances, de multiples combinaisons d’où naît une œuvre originale presque viscérale puisqu’elle traduit la nature intérieure du peintre. Au risque de ne pas être en synthèse avec Rémy Aron, on peut « lire» dans son œuvre peint non une dépendance mais une filiation avec quelques-uns de ses grands aînés : Giacometti, Truphémus et Pierre Lesieur [dont Claude Roy écrivit qu’il nous faisait partager un royaume enchanté d’où surgissent « un art de la fausse négligence ». Mais Rémy Aron n’emprunte ni imite: Sa personnalité perce à travers son œuvre même si, avec le recul, on peut discerner plusieurs périodes. Doué d’une vive sensibilité, il sait se dégager d’influences et affirmer sa marque. Rémy Aron fait passer sa vocation avant tout préoccupation officielle et souvent, pour mettre de son côté, ceux qui, comme lui, pratiquent l’humour, il dispense, à dose parcimonieuse, quelques éléments comiques qui passent le plus souvent inaperçus et font la joie des amateurs d’art tels que Rémy Aron doit les aimer: sans ostracisme, sans cloisonnement, sans chauvinisme. Ils savent, d’instinct ou d’expérience, que l’art n’est jamais synonyme d’austérité.

 

 

Rubrique « Echos du mois », Beaux Arts Magazine – Février 1991

A 38 ans, son œuvre s’établit maintenant comme un point d’équilibre et d’ouverture entre les conformismes de la rupture et du retour. Il commence à peindre et à sculpter dans les années 68, « sans Dieu ni Maître », poussé seulement par une nécessité intérieure, encouragé par Noor Zadé Brener et George Henri Rivière.
Une cinquantaine de tableaux récents débordant de matières lumineuses. Février 91 – GALERIE FRANCIS BARLIER – 36, rue de Penthièvre – 75008 Paris – Tél. 45 63 47 37

Parvenant à traiter la simultanéité dans une globalité dynamique, Rémy Aron traduit l’espace à travers des éclats colorés, constituant ainsi une véri­table architecture de lumières. Chaque œuvre vit, respire, permettant au regard de se promener à travers les différents objets qui peuplent .l’espace-temps, contenu dans la toile. Et si la couleur est le lien intime qui parvient à unir formes et violences, Rémy Aron réussit la gageure de retrouver la simplicité de l’origine.

Ses natures mortes, souvent combinées avec des scènes d’intérieur s’offrent à un regard frontal et panoramique proposant différentes zones d’intérêt. Ceux qui se souviennent de l’exposition de 1990, dans laquelle Rémy Aron avait présenté des oeuvres, aux dominantes blanches trouve­ront dans celles exposées à la galerie Guardi 6, rue de Fleurieu à Lyon, un changement radical:

En effet, ici les couleurs sont plus percutantes sans être vives et le dessin plus affirmé, avec une construction toujours très rigoureuse. Quant à la composition, elle montre, si le besoin s’en faisait sentir, que Rémy Aron est un excellent scénographe.
La peinture de cet artiste est vivante et révèle une grande authenticité d’âme. Sa façon toute personnelle d’organiser les espaces lui confère l’admiration de bon nombre de collectionneurs et la reconnaissance de ses pairs.

Sans nul doute, Rémy Aron fait partie du pano­rama artistique contemporain, et nous prouve, à chaque toile, sa virtuosité tant technique qu’émotionnelle.

Patrice de la Perrière

Rémy Aron Von Ch.E. Gleiny
Kunst DN Zurich Janvier 1984

Die Mehrzahl der sogenannten ab­strakten Künster haben sich zu Be­ginn ihres Arbeitens einer gegen­st?ndlichen Ausdrucksform zuge­wandt, sie dann allerdings in den letz­ten Jahren wiederum oft mit einer neo realistischen Handschrift ver­tauscht. Seltener ist der umgekehrte Fall, derbei dem jungen Maler, Zeich­ner und Grafiker Rémy Aron vorliegt, dessen Werke wir jetzt anl?sslich sei­ ihm dann für seine jetzigen Aussage zugute kommen sollten.

Rémy Arons Leinw?nde sind zwei­fellos mit den Malereien der franz?si­schen Intimisten, insbesondere mit denen Vuillards verwandt. Er schl?gt die selben Themen vor und bejaht sie mit einem ?hnlichen « Klima», Auch diegrau-und rotbraunen Farbt?ne,zu­weilen ins Blaue und Gelbe spielend, gemahnen an jenen Maler. Je­doch bestehen wesentliche Unterner ersten Ausstellung in der Pariser Galerie Istria, Damerz wahrgenom­men haben.

Rémy Aron, im Jahre 1952 in Paris in einem hochkultivierten Milieu ge­boren, wandte sich früh der bildenden Kunst zu. Er studierte auf der Ecole Nationale Superieure des Beaux­Arts, Paris, Malerei bei den bekann­ten Malern Singer, Bertholle und Chastel und fügte eine spezielle Aus­bildung im Zeichnen bei dem Plasti­ker Roger Plin hinzu. Er widmete sich ausserdem einem intensiven Studium der Grafik.

Nach Beendigung der Kunstschule erhielt er das Stipendium des Preises der Casa Velasquez, so dass er in Spa­nien (Madrid) die Bilder des Meisters, ebenfalls diejenigen von Goya und Greco mit Begeisterung erlebte. Wie­der zurück in Frankreich gab er sich chromatischen Recherchen bei seinen figurativen Kompositionen hin, die schiede. Die Details von Gegenst?n­den, von den Figuren sind anderer Art. Ein Gesicht zum Beispiel stellt eine kleine Farbfl?che vor, ohne auf Einzelheiten einzugehen. Die dicht­überflutete Fl?chenverteilung l?sst die der früheren abstrakten Konzep­tion erscheinen. Kurz: Rémy Aron ist ein zeitgen?ssischer Maler mit stark pers?nlichem Duktus, der sich gewiss behaupten wird durch den seiner Kunst zugrunde liegenden tiefen, gei­stigen Einschlag.

Magazine L’oeil – Novembre 83 – Extrait

« Chez les artistes les plus vrais de la nouvelle génération, la tendance se précise et s’affirme: abandonnées les grandes envolées lyriques et leurs fréquentes boursouflures; rejetés les hasards du geste, du dripping, des giclures et des dégoulinades; ignorées les outrances d’un expressionnisme coup de poing aux couleurs hurlantes labourées de gras et profonds sri Ions, et rejetées, déjà ! la bande dessinée, la carte postale ou la photographie servilement et démesurément agrandies.., La peinture est redevenue pour eux silence, méditation, ascèse, Dans une société si volontiers grégaire, jamais autant que de nos jours l’artiste n’a paru aussi farouchement isolé, Finies les folles nuits de Montparnasse ou de Saint-Germain-des-Prés durant lesquelles leurs aînés recréaient le monde et les arts après avoir brûlé le Louvre,

Le Louvre, les grands ancêtres, on y revient. On redécouvre les fresques de Pietro Della Francesca et de Giotto, la lumière de Tintoret. les clairs-obscurs de Rembrandt. l’attention grave et tranquille des frères Le Nain, la parfaite conscience ouvrière de Chardin, l’intense spiritualité de Philippe de Champaigne et Daumier et Manet et Vuillard et le Braque des années vingt, mais bien plus encore Le Greco, Ribera, Zurbaran Vélasquez ou Goya…

A croire réellement qu’il n’y a plus de Pyrénées et que la dure, l ‘austère, la mystique terre d’Espagne a de ses noirs, ses gris, ses brun et ses ocres recouvert la palette des plus jeunes de nos peintres après en avoir chassé la lumière tendre de l’ile-de­France »

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Magazine Hebdo – 21 octobre 1983 – Numéro 6

L’œuvre de Rémy Aron (né en 1952) est en voie de s’ouvrir et, comme telle, recèle encore une part de mystère. Pourtant, son ta­lent, fait d’abord de vérité, appelle à lui faire confiance. Sa peinture a les pouvoirs du cœur. Les formules des scholiastes « plasticiens» sont dans son dos. Il est passé d’un monde abstrait à un monde op­pressant, clos, mais au centre du ­quèl se trouve désormais l’être hu­ main. L’atelier, avec ses réserves inépuisables de formes ordonnées: chevalet, équerre suspendue, car­tons à dessins, fenêtre et embra­sure de porte, lui permet d’imagi­ner, de construire un espace structuré, à travers lequel monte parfois un sentiment de grandeur.

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